4G : au Royaume-Uni, l’union sacrée contre les zones blanches est déclarée
Si la question du déploiement effectif d’un réseau cellulaire très haut débit de type 4G en zone rurale agite actuellement les autorités et les opérateurs français, la donne est similaire outre-Manche. Pour remédier à l’enclavement numérique des territoires ruraux britanniques, les quatre opérateurs mobile locaux, EE, Vodafone, O2 et Three, ont accepté de collaborer afin de construire un réseau rural partagé soutenu par des fonds publics.
A cette fin, les quatre opérateurs investiront collectivement 532 millions de livres, soit 614 millions d’euros, sur 20 ans, comme ils l’ont fait savoir ce vendredi. Dans le même temps, Londres soutiendra le plan en investissant de son côté une somme estimée à 500 millions de livres, soit 577 millions d’euros. En tout, ce sont donc pas moins d’un milliard de livres sterling qui pourraient être injecté dans le désenclavement numérique des zones rurales britanniques.
Les opérateurs investiront dans des pylônes téléphoniques nouveaux et existants qu’ils partageront tous dans le cadre de ce partenariat inédit, qui pourrait être lancé concrètement dès le début d’année prochaine, comme l’espère le gouvernement britannique. Cet accord devrait permettre de porter la couverture 4G à 95% du Royaume-Uni d’ici 2025, chaque opérateur s’engageant à atteindre 92% de couverture à cette date. Selon la BBC,ce partenariat devrait concerner 280 000 foyers et entreprises et 16 000 km de routes supplémentaires.
Un premier pas en début d’année prochaine
“La négociation d’un accord de partage de pylônes entre réseaux et de nouveaux investissements dans l’infrastructure mobile permettra aux gens d’obtenir un bon signal 4G quel que soit l’endroit où ils se trouvent ou le fournisseur avec lequel ils travaillent “, s’est réjouie Nicky Morgan, la secrétaire d’État britannique chargée du numérique, tout en concédant que “ce n’est pas encore chose faite”. “Je veux que l’industrie agisse rapidement afin que nous puissions conclure une entente définitive au début de l’année prochaine”,
Les opérateurs ont accepté de partager les pylônes et les infrastructures existants dans les zones couvertes par au moins un opérateur, tandis que le gouvernement britannique s’est pour sa part engager à investir jusqu’à 500 millions de livres sterling pour éliminer les zones totalement inaccessibles et ne disposant d’aucune couverture cellulaire.
Interrogé par l’agence Reuters, Scott Petty, le Chief Technology Officer de Vodafone UK, a déclaré que les réseaux ont commencé à travailler sur ce plan il y a un an, avant de s’engager avec le gouvernement et l’Ofcom. “Nous partageons notre infrastructure autant que possible, c’est formidable pour les consommateurs, qui auront le maximum de choix”, a indiqué ce dernier, précisant que la épartition des coûts a été convenue entre les opérateurs, en fonction des niveaux de couverture existants.