
4e dose, masques, propos de Macron : ce qu’a dit Jean Castex sur BFMTV – Sud Ouest

Le premier ministre Jean Castex a défendu le président qui affirmait vouloir « emmerder les non-vaccinés », en soutenant des propos « parfaitement cohérents »
Le premier ministre Jean Castex s’est félicité jeudi matin de l’adoption à l’Assemblée nationale du passe vaccinal. « C’est une bonne chose pour la France », a-t-il affirmé sur RMC/BFMTV. « Nous espérons une entrée en vigueur le 15 janvier », assure-t-il, rappelant « qu’il faut désormais qu’il passe au Sénat et qu’il soit examiné le plus rapidement possible ». Jean Castex a expliqué que ce passe vaccinal « n’est pas limité dans le temps » car « la situation sanitaire est très préoccupante ».
“Personne ne va emmerder personne”
Concrètement, ce passe empêchera toutes les personnes non-vaccinées à accéder à certains lieux publics. « Même si une personne est testée négative mais n’est pas vaccinée, elle ne pourra pas prendre le train », a précisé le ministre. Pour les personnes testées positives mais qui ont un schéma vaccinal complet, « je décommande de prendre le TGV », ajoute-t-il, sans préciser si des sanctions sont prévues pour ces cas précis. « L’objectif est d’inciter à la vaccination et faire peser les contraintes sur les non-vaccinés », a-t-il martelé. Ce passe sera nécessaire dès l’âge de 16 ans, car c’est « une sorte de majorité vaccinale ».
Interrogé sur la vaccination obligatoire, mise en place en Italie pour les plus de 50 ans, Jean Castex s’est de nouveau déclaré opposé. « Ces pays l’ont fait car ils avaient des taux de vaccination très très bas », en rappelant que ce n’est pas le cas de la France. « Dans ces pays, il y aura une amende. Mais comment on contrôle ça ? On a déjà des difficultés à contrôler le passe sanitaire, on aurait encore plus de difficultés à contrôler l’obligation vaccinale », a répondu le premier ministre. Il assure que les « forces de sécurité vont renforcer les contrôles ». « Si nous nous comportons en citoyens, personne ne va emmerder personne », a-t-il ajouté, en référence aux propos d’Emmanuel Macron.
Masque pour les enseignants
Le premier ministre s’est dit favorable à une 4e dose de vaccin, prenant exemple sur Israël. « Les Israéliens l’ont fait après avis de leurs autorités sanitaires […]. Dès que nos autorités sanitaires auront dit oui, probablement pour les personnes les plus fragiles, si on nous dit ‘on y va’, nous irons. »
Interrogé sur les écoles, Jean Castex a par ailleurs annoncé que le gouvernement fournira des masques à tous les enseignants. « Le virus galope. Pour les maternelles, il n’y a pas de masque, […] Avec le ministre de l’Éducation nationale, on va fournir à tous les personnels enseignants des masques chirurgicaux », explique Jean Castex. Cette distribution se fera « d’ici la fin du mois ».
« Les non-vaccinés restent des citoyens »
Après les propos polémiques d’Emmanuel Macron affirmant vouloir « emmerder les non-vaccinés », Jean Castex a défendu le président. « Vous auriez préféré qu’il les félicite ? Je crois que ce que vous venez de lire là (la citation complète), c’est parfaitement cohérent. Nous voulons faire peser de plus en plus la pression sur les non-vaccinés. Vous voyez des soignants admirables et épuisés dans les centres hospitaliers, avec des gens non-vaccinés en réanimation », a-t-il répondu.
« Ne jouons pas sur les mots. Les non-vaccinés restent évidemment des citoyens. Quand on est citoyen, on a des droits et des devoirs, ça s’appelle le civisme et le sens des responsabilités », a estimé le premier ministre, répondant à la phrase « un irresponsable n’est plus un citoyen », prononcée par Emmanuel Macron. « Le président de la République peut aussi dire parfois tout haut ce que beaucoup de gens pensent tout bas. Il y a bientôt 92 % de nos citoyens qui ont été vers la vaccination. C’est l’intérêt collectif de notre pays. […] On est en société, on doit être solidaire. »